Alain Gresh et ses "vérités" sur le Proche-Orient

J'ai terminé cette nuit (oui, je travaille de nouveau de nuit) le livre d'Alain Gresh (rédacteur en chef du Monde Diplomatique) intitulé "Israël-Palestine: Vérités sur un conflit". Thème qui peut paraître peu passionnant au premier abord, mais il y a une volonté de ma part de m'informer sur ce sujet. De m'informer sur l'histoire de cette région, sur les relations entre les pays et les peuples, afin d'essayer de comprendre pourquoi ce petit pays est en guerre depuis 60 ans! Pourquoi quelques centaines de milliers de réfugiés palestiniens de 1948 sont encore et toujours 60 ans plus tard des réfugiés (alors qu'à la même période, les déplacements de populations entre la Pologne et l'Allemagne, ou entre l'Inde et le Pakistan se chiffraient en millions, et que personne aujourd'hui n'entend parler de "réfugiés" allemands provenant de Silésie ou de "réfugiés" polonais provenant de Biélorussie). Comprendre enfin pourquoi les problèmes de cette région semblent si insolubles.



Constat aussi que tout le monde ou presque a un avis sur la question israelo-palestinienne, mais bien souvent sans rien savoir de ce qui s'est passé là-bas.
Une bonne lecture donc, avec un auteur qui évite de prendre parti, mais tente plutôt de démontrer les causes de ce qui semble être actuellement une situation sans issue, du moins à court terme. Et surtout pour une fois, un auteur qui accepte de prendre l'existence Israël comme un fait historique dont on n'a plus à discuter aujourd'hui (qui irait de nos jours demander aux russes de rendre la moitié de la Pologne envahie en 1939 et jamais rendue? ou aux américains de partir et de rendre les Etats-Unis aux indiens?).

Il y a des faits historiques sur lesquels, qu'on soit d'accord ou pas, on ne peut pas revenir. Ce qui est important c'est de comprendre le passé pour essayer de changer ce qui se passe dans le présent et ce qui se construit pour l'avenir. Et je suis convaincu que c'est cette optique, seule, qui peut faire changer les choses.

Alors... informons-nous!

Modeselektor

Samedi passé, toute une délégation du label électro Berlinois Bpitch control se déplaçait à Lausanne au Romandie pour accompagner Modeselektor. Donc après la finale de l'Eurovision, on est vite descendus au Romandie, Olivier, Alice et moi pour nous laver les oreilles et entendre du bon son comme on aime, et comme on n'entend pas si souvent par ici. Deux heures de prestation appréciée de Housemeister en première partie, puis Modeselektor durant 2 autres heures, dans un Romandie plein à craquer, autant dire qu'on en est ressortis détruits... mais heureux.

Et comme la soirée ne pouvait pas se terminer aussi simplement, il a fallu qu'on tombe sur un sac à main et plein d'affaires éparpillées autour, dont 2 passeports, des permis d'étrangers... et que j'ai eu la bonne idée d'aller ramener tout ça à la police. Imaginez 2 mecs titubant qui ramènent à la police à 4h du mat des affaires volées... super crédible! Enfin bon on l'a été visiblement puisqu'ils nous ont laissé repartir et que j'ai même reçu une récompense (ça vaut la peine d'être bourré, euh non... d'être solidaire à 4h du mat!

Allez, pauvres petits qui avez manqués ça, je vous met une petite session de rattrapage!

Eurovision 2008

Mon homme n'ayant pas raté une seule finale de l'eurovision depuis qu'il est né ou presque, samedi 24 mai on ne pouvait manquer ça sous aucun prétexte (même la venue de Modeselektor à Lausanne!).

On s'est donc organisé une petite soirée télé avec Alice, copine parisienne qui trouvé sympa de regarder l'eurovision avec 2 pédés: "c'est cool, on fait les mêmes commentaires sur les mecs!"

Bah c'est vrai que c'est l'un des avantages de sortir avec un garçon (outre de pouvoir s'échanger les habits), c'est de pouvoir faire des commentaires en commun sur les mecs. Et autant dire que pour la finale de l'Eurovision, on s'est lâchés! (y a-t-il un autre intérêt à l'Eurovision?).

25 chansons - certaines tellement inaudibles qu'on a dû s'exiler du salon - dont voici les meilleurs extraits.

Le Danemark, qui a selon nous trois le plus beau chanteur


Israël... qui n'a peut-être pas le plus beau chanteur (mais par contre ses choristes!!), mais pour moi la meilleure chanson (enfin à en comprendre la seule phrase en anglais, ça doit pas voler bien haut^^ l'hébreux à du bon, ça donne du charme!)


Et enfin le russe qui a gagné le concours (pas grâce à sa chanson, mais à son petit effet de chorégraphie à la fin)


De gros rires, donc, et heureusement qu'on s'est un peu lavés les oreilles avec des bons sons juste après (voir post suivant).

Lemon Tree - Les citronniers

Lorsqu'un film israelien traite d'autre chose que de la guerre, il réserve souvent de bonnes surprises. Quand en plus il obtient le prix du public de la Berlinale 2008 (et dire que je l'ai manqué!!), on est assuré de voir un bon film. Et Lemon Tree, de l'israelien Eran Riklis n'a pas dérogé à la règle.

La trame de l'histoire: une palestinienne qui vit d'un verger de citronniers que son père avait plantés et qui se voit obligée de les abattre car ils constituent un danger potentiel (des terroristes pourraient s'y cacher) pour son nouveau voisin, le ministre de la défense israelien. Le film montre son combat contre une décision arbitraire des services de sécurité d'un pays hyper sécuritaire s'il en est (mais aussi un pays en guerre depuis 60 ans...), mais aussi par moments contre les siens, le poids de la tradition etc.

Finalement un très bon film également car il évite la simple logique de l'affrontement direct ou le spectateur doit être pour ou contre l'un ou l'autre des partis. Un film très en nuances, où il n'y a fondamentalement ni de gentil, ni de méchant, et qui dépeint bien différents courants qui traversent la société israelienne, entre des services secrets incapables de voir une femme palestinienne comme autre chose qu'un danger, un ministre qui se conforme sans réfléchir à ce qu'on lui dit, une femme de ministre pleine de compréhension pour sa voisine, mais qui a de la peine à s'émanciper et à influencer le cours des choses.

Et enfin le jeu des acteurs, avec une sublime Hiam Abbass (qui était d'ailleurs membre du Jury de la Berlinale 2007), souvent touchante, toujours digne, face à l'adversité.

Je vous laisse la bande annonce pour vous convaincre d'aller le voir et vous souhaite beaucoup de plaisir.

Plus d'infos sur ce film

Bon anniversaire Israël!

Parce qu'au delà des polémiques et des partis pris, ce petit pays fête aujourd'hui ses 60 ans d'existence. Et qu'après leur quelque milliers d'années d'Histoire tourmentée, ce n'est pas rien.

Into the Wild - la musique

Coup de coeur pour ce film dont j'avais parlé sur ce blog il y a quelques mois. Coup de coeur également pour la musique de Eddie Vedder (chanteur et guitariste de Pearl Jam, qui nous joue là un tout autre registre).

L'homme de mai

Pour ce mois-ci on fait dans les pubs de beaux jeunes hommes.