vendredi 29 février 2008

Adieu Valvert! Adieu monde éducatif (répétition générale)



Aujourd'hui c'était mon dernier jour de travail au foyer pour ados dans lequel j'ai travaillé par intermittence depuis octobre 2005. Plus d'une année tout de même si on met bout à bout ces phases de travail, à m'occuper de ces jeunes adolescentes en difficultés.

Des sales moments il y en a eu, c'est clair. Des beaux moments aussi. Quand j'y repense, j'aurais eu de quoi être triste, moi qui m'attache facilement aux lieux et aux gens. En même temps, je crois maintenant avoir assez gravité autour de la sphère éducative pour la quitter sans regrets.

Ce n'est qu'une répétition générale puisque je commence ce dimanche un dernier replacement de deux mois dans une structure d'accueil d'urgence pour ados qui vont mal. Mais la décision est prise-elle l'était déjà depuis plusieurs mois-et elle est maintenant confirmée.

Je m'attelle donc à une deuxième tâche dès aujourd'hui: me trouver un travail dans mes compétences, en économie, de l'environnement si possible. On verra ce que ça donnera.


Reste le souvenir du magnifique paysage qu'on avait depuis le foyer (je pense que ce sera difficile de retrouver aussi bien). Et également comme souvenir le cadeau d'adieux que les filles ont volé pour moi (oui oui je ne suis pas dupe, un superbe t-shirt de marque, elles ont eu beau m'apprécier, je ne pense pas qu'elles se seraient saigné pour moi)(comme il complète mon cadeau d'anniversaire, je vais commencer à porter que des habits volés, la hoooooonte!).

jeudi 21 février 2008

Catégorie Teddy-Les films gays


Eh oui, capitale gay oblige, Berlin a aussi dans le cadre de son festival de films le privilège de décerner le plus important prix pour les films gays et lesbiens. Le Teddy!

Après une énoooorme recherche à travers toute la ville, j'ai réussi à avoir des invits pour la fête suivant la cérémonie de remise des Teddy Awards. J'y suis donc allé avec mon chouchou qui était arrivé la veille de Paris pour sa première visite dans la capitale des capitales! Et c'était une soirée très sympa, avec tout le gratin cinématographique gay mondial. Rien que ça.

Restera surtout le souvenir d'une soirée avec des gens de tous bords, où se côtoyaient hommes en cuir, couples de filles hyper féminines, vieux homos à la page (et moins...) quelque travestis, des artistes à l'allure torturée... Un tel mélange comme on en voit rarement dans le milieu gay, qui est en général très ghettoïsé. Et au milieu de tout ce beau monde, Manu&Olivier dansant comme des fous mdr C'était une belle soirée!

Sinon j'ai vu plusieurs films "Teddy" dont aucun ne m'a finalement vraiment emballé, à part un court métrage que j'ai vu à deux reprises, une fois dans la série de la catégorie "14 Plus" et une autre fois dans la série "Teddy". Un court métrage, suédois racontant l'histoire de 2 amis colocs, Björn le gay et Hampus l'hétéro, qui s'amuse à "chauffer" Björn à longueur de journée. A tel point que par un soir où Hampus rentre complètement cuit et se couche dans le lit de Björn, ce dernier en profite pour... enfin, pas besoin de dessin, aller un peu plus loin quoi. Et Hampus le laisse faire. Et lui en veut par la suite, forcément.

Durant la première projection (dans un cadre "hétéro") les gens étaient plutôt à se dire "mais oui c'est comme ça, les homos sont frustrés et sautent sur tout ce qui leur vient sous la main", alors que la deuxième fois que je l'ai vu, dans un cadre "homo" cette fois-ci, j'ai vraiment compris le message de ce film: pourquoi est-ce que Björn devrait être coupable de ce que son pote Hampus le chauffe systématiquement? Il est vrai que certains hétéros ont des comportements totalement équivoques, peut-être sans s'en rendre compte, en tous cas sans rien admettre le moment venu. Pourquoi alors serais-ce toujours nous les pervers? J'ai trouvé finalement ce film assez poignant, peut-être quelques souvenirs qui ressurgissaient soudainement...

Les films de la Berlinale

Comme toujours il y a des réussites et des ratages énormes (mais aussi probablement parfois mon humeur du moment qui ont influencé mon appréciation de certains films - le 3ème film de la journée, après 2 heures de queue le matin, forcément on n'est plus vraiment très frais!). Mais globalement c'était une bonne édition et je me suis fait beaucoup de bien. Petit compte rendu de ces découvertes cinématographiques...


En marge de la Berlinale, mais film berlinois s'il en est, j'ai vu SCHWARZE SCHAFE (moutons noirs), film noir relatant quelques épisodes de la vie de quelques tarés berlinois... trash et glauque à souhait, mais marrant de voir les scènes se passer dans "notre" ville. Je dois quand même raconter l'anecdote de ce film. Quand je suis parti de Berlin, il passait déjà sur les écrans, c'est dire s'il est vieux. Il n'y avait forcément plus personne pour le voir en semaine à 23h à part moi. Et d'ailleurs il n'y avait personne à la caisse à 23h. Le barman du bar d'à côté m'a donc fait gentiment patienter en m'offrant une bière. Finalement le projectionniste est arrivé à 23h20, et j'ai eu avec une demie heure de retard, l'honneur de visionner ce film SEUL DANS LA SALLE, en sirotant une bière offerte. Pas mal hein!


A JIHAD FOR LOVE (de Pervez Sharma), documentaire de la catégorie Panorama / Teddy, sur la trace de 11 personnes dans 11 pays différents, qui tentent d'alier leur homosexualité avec la religion musulmane. Très intéressant et touchant, de voir ces gens qui veulent malgré tout continuer de croire en Dieu, malgré l'exil pour certains, les tortures pour d'autres, subies dans leur pays, au nom de l'Islam. Et le plus émouvant, la présence de l'un des jeunes du reportage à la fin du film, jeune qui a dû fuir l'Egypte après y avoir passé une année d'enfer en prison pour avoir été dans un club gay.



BOY A (de John Crowley), film anglais de la catégorie Panorama, sur l'histoire d'un jeune de 20 ans qui sort de prison après y avoir passé une dizaine d'années pour avoir commis avec un ami un meurtre atroce sur une de leur camarades. Et ce jeune sort sous une nouvelle identité pour lui éviter un lynchage populaire. Toute la trame du film est de savoir s'il réussira à recommencer une nouvelle vie, rongé entre les cauchemars du passé, l'impossibilité d'en parler à quiconque, et les journalistes qui, ayant appris sa sortie de prison, le traquent. Un très bon film!


Ensuite le génial CHIKO (de Ozgur Yildirim, co-produit par Fatih Akin), film allemand de al catégorie Panorama. L'histoire de Chiko, jeune turc de la banlieue de Hambourg, qui devient un roi de la drogue, avec tous les bonheurs et les dégats que cela finit par causer. Les acteurs (dont le toujours aussi excellent Moritz Bleibtreu) géniaux, et surtout une super séance questions à la fin du film, avec une équipe de tournage hyper touchante (genre la bande de potes d'école de ce quartier turc de Hamburg ou ils ont grandi) et les gens du public qui se lancent des remarques acérées parmi, lorsqu'il s'agit de parler de la moralité du film... Un grand moment!

NACHT VOR AUGEN (de Brigitte Bertele), film allemand de la catégorie Forum des jeunes auteurs, mettant en scène un jeune soldat de a Bundeswehr de retour d'Afghanistan et qui est visiblement fort traumatisé. Un beau film sur une relation entre 2 frères et finalement l'absurdité du drill militaire qui a poussé ce jeune à abattre un enfant afghan qui lui demandait des bonbons... Et évidemment le trauma qui s'en suit on l'imagine. Ca m'a beaucoup rappelé le très intéressant "Warriors" de Peter Kosminsky, qui relate l'aventure de 6 jeunes soldats en mission en Bosnie-Herzégovine, leur noble motivation, leur désarmement face à des situations impossibles, et finalement le difficile retour à la réalité. La discussion qui a suivi le film était aussi très intéressante.

BE LIKE OTHERS (de Tanaz Eshaghian), documentaire iranien de la catégorie Forum des jeunes auteurs, suivant semaine après semaine quelques jeunes iraniens qui vont se faire opérer pour changer de sexe. En effet, bien que l'Iran punisse l'homosexualité par la peine de mort, c'est le régime le plus progressiste en termes de droits pour les transsexuels, qui voient même leur identité sexuelle changée sur leur acte de naissance après l'opération! Pas mal de longueurs, et surtout un certain malaise quand on se rend compte que certains décident finalement de changer de sexe plus pour pouvoir vivre leur homosexualité que par véritable sentiment d'être une femme...

DREAM BOY (de James Bolton), film américain de la catégorie Panorama / Teddy, sur une histoire d'amour gay entre 2 ados. Fatigue extrême ou film vraiment nul? Je ne sais pas, mais je n'ai pas du tout aimé...

KURZFILME 14 PLUS 2 (= en français: série de courts métrages pour ados (de 14 ans et plus) numéro 2). De bons petits films, histoire de changer aussi de style de films, et aussi parce que les courts-métrages, ben on va rarement au cinéma pour voir ça.


PLUS TARD TU COMPRENDRAS (de Amos Gitai), film français (avec Jeanne Moreau) dans la catégorie Berlinale Special, qui est personnellement mon ours d'or de ce festival. Et ça tombe bien, il risque de passer sur nos écrans, alors aux aguets! Il s'agit de l'histoire d'un homme de la cinquantaine qui tombe sur des archives de la famille de sa mère et découvre tout le passé tragique de sa famille maternelle dont les parents ont été déportés durant la seconde guerre mondiale parce qu'ils étaient juifs. Tout une partie de son histoire de famille que sa mère, juive mariée à un catholique et les ayant élevés dans la tradition catholique, n'avait absolument jamais parlé. Un autre angle de vue sur la Shoah, un drame moderne et émouvant à souhait! A ne pas manquer!


KATYN (de Andrzej Wajda), film polonais en sélection officielle, que j'ai vu grâce à mon polono-balticounais de copain :-) Le premier film sur le drame de Katyn, qui s'est déroulé au début de la seconde guerre mondiale, après que les russes et les allemands aient envahi la Pologne. Quelque 12'000 officiers de l'armée, ainsi que 10'000 membres de l'intelligentia polonaise ont été abbatus à la chaîne dans une forêt près de Katyn. Les Russes et les Allemands se sont longtemps rejeté la responsabilité de ce massacre qui a anéanti toutes les forces de résistance polonaises. Il aura fallu attendre Gorbatchev pour que la Russie admette la responsabilité du massacre.


COUPABLE (de Laetitia Masson), film français dans la catégorie Panorama. L'histoire d'un jeune avocat qui doit défendre une femme soupçonnée d'avoir assassiné son mari. Et la relation étrange qu'il entretient avec la cuisinière, soupçonnée elle aussi. Une réflexion plutôt originale sur l'amour, filmée un peu comme une pièce de théâtre.

TEDDY KURZFILMROLLE, assemblage de courts métrages des différentes catégories, mais ayant tous le critère Teddy (sujet homo). J'en parlerai plus dans mon post sur le Teddy Award.


TOUT EST PARFAIT (de Yves-Christian Fournier), film québécois (heureusement qu'il y avait les sous-titres en anglais!) de la catégorie Panorama, racontant le difficile chemin d'un jeune dont les 4 meilleurs amis se sont donnés la mort en même temps, et qui tente de remonter la pente. Film avec des moment très touchants, même s'il s'attarde beaucoup sur la détresse du jeune et donne au final peu d'explictions.

La Berlinale pour les nuls

Voici quelques explications sur les différentes catégories de films que l'ont peut voir à la Berlinale:

WETTBEWERB/COMPETITION: ce sont environ 25 films de réalisateurs confirmés, qui se présentent pour gagner les fameux ours d'or et d'argent.

PANORAMA: la deuxième grande catégorie, qui compte une quarantaine de films provenant du monde entier, de réalisateurs connus. C'est dans cette catégorie que le public peut voter pour décerner le fameux prix du public. C'est pour moi la catégorie ou ils passent les meilleurs films-les plus originaux.

FORUM des jeunes auteurs: catégorie spéciale pour les premières réalisations.

PERSPEKTIVE DEUTSCHES KINO: qui présente des nouveaux films de réalisateurs allemands

GENERATION K PLUS: les films pour enfants

GENERATION 14 PLUS: les films pour ados (qui sont souvent plutôt pour adultes en fait)

BERLINALE SHORTS: les courts-métrages

Et enfin les séries retrospective, berlinale spécial etc... qui présentent des films à thème ou hors compétition.
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LES PRIX:

L'OURS D'OR, décerné par le jury, ce prix récompense le meilleur film en compétition (Wettbewerb)

LES OURS D'ARGENT, décernées par le jury, récompensent le meilleur acteur, metteur en scène, musique etc... des films présentés en compétition (Wettbewerb)

LE PRIX DU PUBLIC, décerné par le public, récompense le meilleur film de la catégorie Panorama


LES TEDDY, décernés par un jury spécial, récompensent toutes catégories confondues, le meilleur film, le meilleur court métrage et le meilleur documentaire, ayant pour sujet principal ou annexe un thème homosexuel. Il y a également un Teddy décerné par le public.

Voilà, pour vous mettre en bouche avant les films, voici le générique de la berlinale:

jeudi 7 février 2008

Berlinale 2008




Voilà, c'est fait! Près de 15 heures de queue pour les billets (et de rencontres avec de sympathiques allemands!), et surtout plus de 25 heures dans les salles obscures, j'ai à fond profité de ces 10 jours de vacances à Berlin à l'occasion de la Berlinale.

En 3 ou 4 posts je vais essayer de résumer les quelques moments marquants de ce 58ème festival du film de Berlin.

Willkommen in Berlin

L'idée de ce post a germé dans ma tête alors que j'étais dans le s-bahn entre l'aéroport et chez mon pote samir. Je retrouvais si soudainement Berlin! A commencer par le vrai-faux tapis rouge à l'entrée de l'aéroport avec la tapisserie-photo de dizaines de journalistes en train de photographier, comme si chaque passager était une star, ensuite le mec qui pousse des hurlées dans le s-bahn (non non cécile, pas celui qui criait "Juliaaaaaaaaane" sans le métro vers chez moi)

Ensuite le tas de vieux débris de chantier sur le quai deux gares plus loin, contrastant avec le doux nom de la-dite gare: Schöneweide = jolie prairie. De même que le nom de l'aéroport "Schönefeld = beau champ" contraste quelque peu avec cet amas de béton rescapé de la DDR et en passe de devenir l'unique aéroport de Berlin.

Et puis on se rapproche du centre, en quelque sms avec mon ancienne coloc on parle déjà de bières (!), tout cela mis en pratique en arrivant à l'Ostbahnhof où un mec git couché sur le banc du quai, 3 bouteilles à côté de lui, une quatrième dans sa main.

Enfin les nouvelles dans sur la télé du métro, qui relate un "zoo-drama": une tigresse s'est fait dévorer par son compagnon... Knut n'est plus à la une, mais cela n'empêche pas les berlinois de de tenir informer de ce qu'il se passe dans le monde... des animaux!

Bref, ça me fait un bien fou de voir que rien n'a vraiment changé. Et je me suis tout de suite senti à nouveau comme chez moi, ici à Berlin, le point central de mon petit monde, le petit monde de Mauerchen.

mardi 5 février 2008

Demain: Berlin!!!!

Eh oui, Berlinale oblige (et plus de trois mois sans y avoir mis les pieds, ce qui me met en état de manque grave), demain je pars à Berlin!!

Je me réjouis de retrouver les amis, les brunchs, l'odeur du charbon dans les rues, les bières, les clubs, le musée de la photo, les films de la berlinale, le tanztheater, les petits trams jaunes... et tout mes souvenirs dans cette merveilleuse ville.

Manic Street Preachers - The Everlasting

Parce que je suis heureux et que j'aime écouter cette chanson quand je suis heureux. Une petite dédicace pour Jeannot ;-)

Des nouvelles du petit monde de Mauerchen

Quelques mots après un long silence, mais j'ai beaucoup travaillé ce dernier mois, et également beaucoup passé de temps avec mon petit prince de Paris (et pas qu'à Paris d'ailleurs), bref pour ceux qui se demandent peut-être (ou pas) ce que devient le petit monde de Mauerchen, pas de souci: tout va très bien!

La rubrique de l'homme du mois va être relancée pour février, je compte donc sur vous pour m'envoyer vos plus belles photos durant la première quinzaine du mois, que je puisse les poster ensuite et qu'on passe au vote!

Ayant pris des vacances pour aller à la Berlinale, je me ferai un plaisir de vous faire comme l'année passée un petit retour sur les films que j'ai vus.

Coming-out parental 1/2 (la mère)

C'est fait. Je l'ai dit à ma mère. Je lui ai parlé d'Olivier. Je lui ai parlé des autres. Je lui ai parlé de ce que j'ai toujours été.

Elle a pleuré, on a parlé. Difficile à dire si elle va vraiment l'accepter. Ca m'a mis près de dix ans alors du temps, je peux lui en laisser.

En tous cas la brèche est ouverte. Reste mon père. Peut-être quand tout cela ce sera déjà un peu apaisé.