dimanche 27 avril 2008

La soirée berlinoise... à Genève

Il y a 3 semaines, j'ai passé une soirée très improvisée avec mon amie R*** (celle qui avait détesté Renan Luce), qui habite Genève. On devait boire un verre, ça s'est fini dans un état pitoyable à passé 5h chez elle. Et ça nous a rappelé pas mal de souvenirs de quand on vivait à Berlin. On a donc décidé de se refaire une VRAIE SOIREE BERLINOISE.

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Virée à donc à Genève 3 semaines plus tard avec R*** et O*** pour une soirée mémorable sur le thème de la nuit Berlinoise (donc 2 objectifs principaux: boire beaucoup de bières et finir très très tard). Comme on ne va que peu dormir, on ne prend rien d'autre qu'une brosse à dents avec (très important pour la suite de l'histoire).


Ca c'est encore relativement au début de la soirée... Avant qu'en quittant le bar, je n'aie la bonne idée de voler 5 citrons verts (j'en aurais pris plus si on était resté plus longtemps vers le bar)(oui je sais quand on a bu on fait des trucs cons).



Ca c'est notre super pose devant la pub PKZ (voir l'homme du moi de mai). Il est tellement beau qu'on ne nous voit pas, même si on est devant...






Après le bar, c'est la tranche de pizza au même stand que 3 semaines avant, avec exactement les mêmes phrases que 3 semaines avant. Le vendeur se souviendra de nous :-) Puis la pause manger-boire une bière-faire un petit pipi devant le musée d'ethnographie.





Et enfin le club électro, indispensable à toute soirée Berlinoise. Sauf qu'on est entrés du mauvais côté de l'usine et qu'on a du ressortir du club pour aller à la bonne soirée. Et qu'est ce que ça fait un videur quand ça découvre 5 citrons verts dans la poche de l'un et 2 brosses à dents dans celle de l'autre? Ca se pose de sacrées questions. Alors imaginez la scène pour nous, 2 fois à 5' d'intervalle.

Autre devinette: qu'est ce qu'on fait quand on s'appelle M*** et qu'on s'aperçoit que O*** a perdu sa brosse à dents sur la piste de danse (et qu'on a un peu bu vous l'aurez compris)? ON LA CHERCHE bien sûr. Et on la retrouve!

Petit bribe de conversation:
R*** en train de draguer: il est pas mal cotre copain là
Les mecs: oui mais il a déjà une copine
R*** ne perdant pas son entrain: ah bon, et y en a un de vous deux qui est célibataire?
Bravo R*** Belle séance de drague!



Au retour, fort tard dans la soirée, sport national berlinois: parler et faire des photos avec des bourrés. Et on a bien réussi notre coup en chopant ces 2 filles qui n'arrivaient pas à avancer sur leur vélo... Elles ont rien compris, mais ont été de très bons modèles.




Et finalement, on a fini par imiter la pub Migros, oui oui, celle avec les mannequins en petit caleçons, ben nous on s'est mis en petits caleçons devant une Migros en plein centre-ville et ***CLIC***

dimanche 20 avril 2008

Les mannequins Migros

Outre les pubs très marrantes de la Migros, ils ont une nouvelle campagne d'affichage assez sympa...

samedi 19 avril 2008

Le salon du vin - ou comment finir cuits à 10h du soir

Vendredi matin mes colocs me proposent d'aller le soir-même à un salon du vin qui se tient ces jours-ci près de chez moi. Bof, l'idée de passer ma soirée avec des trognes boire du vin ne m'enchante pas vraiment. Mais R*** ayant des arguments vraiment très convaincants, je cède.

Et c'était finalement très marrant. Dégustation de vins à gogo pour une somme très modique, bonne ambiance garantie et surtout bons fous-rires quand à 22h (oui vous avez bien lu) on sort bien éméchés. Ce qui permet de sortir quelques perles du genre:

Moi: "Mince l'automate à billets ne prend que les cartes"
J***: "Pas grave, j'ai plein de monnaie"

Finalement ce genre de soirée a beaucoup d'avantages:

1- on boit bien et pas mal pour un minimum d'argent
2- on passe une bonne soirée entre amis
3- même en ayant encore bu une bière après on a réussi à être à minuit au lit!!

Reste facebook pour te rappeler le lendemain par quelques photos certains détails que tu avais oublié...

samedi 5 avril 2008

Insolite dans la nuit

Ou c'est moi ou il se passe parois des choses bizarres la nuit... La tête encore en plein dans mes aventures Africaines et Parisennes, je finis de remonter la route qui mène chez moi lorsque je croise tout à coup une bonne vingtaine de personnes descendant à toute allure la route (pourtant en sens interdit) en roller. Pire qu'un jour de Yom Kippour à Tel Aviv pour ceux qui connaissent :-)

Le centre du monde de Mauerchen

En traversant la ville pour rentrer de mon ciné, je me suis senti tout bizarre. Le changement brusque du retour d'Afrique, puis être plongé dans PARIS et tout ce que cela évoque pour moi, ainsi que quelques souvenirs berlinois égarés par-ci par là. Finalement je crois que je suis heureux de la manière que j'ai choisie d'explorer le monde, en gardant un point de base en Suisse, au bord de mon beau lac. Une base dont je profite pour rayonner tout autour mais également pour me reposer et me ressourcer. Mes colocs peuvent d'ailleurs confirmer que je suis assez régulièrement en voyage...

Comme si je remontais à chaque fois sur ma colline pour me reposer après avoir exploré un petit bout de ce monde. Cette fois-ci après l'Afrique, comme je l'ai fait auparavant avec Berlin, Paris ou Israël.

Paris!


Suivant les conseils de T***, ma parisienne des banlieues préférée, je suis allé voir le film Paris!

Si j'en parle c'est que j'ai vraiment beaucoup aimé. De par le scénario, la qualité de la photographie, les acteurs tous très typés et touchants, et surtouts très connus, qui nous rappellent d'autres souvenirs cinématographiques: Bleu, Le patient anglais, Jean-Philippe, Je vais bien ne t'en fais pas, Le péril jeune, et ce n'est que pour les plus connus.

Je me disais à la fin du film "c'est marrant, c'est comme si PARIS représentait la vision de Paris par un réalisateur parisien, tout comme SCHWARZE SCHAFE représente de manière "artistique" Berlin vu par un Berlinois".

PARIS parle d'amour, montre des points de vue romantiques, dépeint une certaine mixité culturelle... là où SCHARZE SCHAFE parle à sa façon des tarés qui existent dans la région, chacun reflétant un extrême excès de la vie berlinoise.

Deux films incomparables il est vrai, et qui me semblent finalement proches dans la méthode.

C'est ma clé de compréhension et elle m'appartient, mais ALLEZ VOIR PARIS!!

vendredi 4 avril 2008

Réflexions sur le travail humanitaire

Au cours de ce voyage j'ai eu l'occasion de participer au travail dune ONG et surtout de rencontrer toutes sortes de gens tous très intéressants travaillant de près ou de loin dans la coopération internationale et dans l'aide au développement.

Et forcément, devant l'ampleur du chantier, je ne peux m'empêcher de me poser quelques questions.

Comment aider un pays à se développer? Comment lutter contre la corruption (quand même le guide du routard fait l'apologie du bakchich comme étant une chose normale...)?

Ne vaudrait-il pas mieux commencer avec de tous petits projets locaux, visant à améliorer la vie d'une petite communauté plutôt que de disperser ses efforts à une échelle beaucoup plus grande, sans aucun résultat significatif et probant?

Quelle est la responsabilité des pays du nord qui maintiennent la dette, et quelle est la responsabilité des populations locales et de leurs dirigeants?

Exporter du vieux mobilier, des vieux livres etc... de chez nous pour les donner là-bas ou faire en sorte de créer des chaînes de production sur place, mais alors avec quels moyens?

N'a-t-on pas totalement raté le coche en important énormément de main d'oeuvre chez nous, main d'oeuvre que nous n'arrivons souvent toujours pas à intégrer correctement dans nos sociétés, au lieu d'exporter le travail dans les pays du sud, ce qui leur aurait peut-être permis de se développer de manière plus équilibrée?

Kabrousse!


J'avais entendu toutes sortes d'histoires sur ce petit village de quelques centaines d'habitants à la frontière avec la Guinée-Bissau. De plusieurs bouches différentes, mais avec à chaque fois le même contenu: Une fois par année, il y aurait dans ce petit village un rituel orchestré par le grand sorcier, au cours duquel quelqu'un serait sacrifié et... mangé. Bon.

En ayant posé la question à quelques habitants de la région rencontrés au fil de nos aventures, la chose avait de la peine à être démentie. Les réponses étaient soit "je n'ai rien le droit de dire à propos des rituels sinon je risque ma vie" soit tout simplement "je n'en sais rien, lors des rituels je m'enferme chez moi et ne sors surtout pas".

Le cannibalisme existerait-il encore là-bas, alors que tous se baladent avec un téléphone portable? Ou serait-ce une stratégie de grand sorcier de garder son pouvoir sur des gens dans la crainte? Pas de réponse.



Toujours est-il qu'en allant rendre visite à une école qui fait partie du projet humanitaire de ma belle-mère, nous faisons une remarque sur le tas de déchets qui se trouve à l'entrée de la cour. Ce à quoi on nous répond que c'est à côté d'un bois sacré où un roi serait mort il y a bien longtemps et qui tout ceux qui s'y sont aventurés sont morts peu après. L'instituteur nous a même avertis: "si vous touchez un seul de ces déchets, votre avion de retour n'atterrira jamais..."

Avais-je raison de me faire du souci dans le fameux avion du retour lorsque les ordinateurs montrant la progression de l'avion n'affichaient que 3 noms de villes, Dakar, Banjul (capitale de la Gambie) et... KABROUSSE???

Afrique Afrique: à nous deux!

Depuis 4 ans ma belle-mère me tannait le cuir pour que je vienne une fois avec elle au Sénégal, chose que j'avais toujours refusée pour des raisons éthiques et personnelles. Une perspective humanitaire pour visiter les projets de son ONG, ainsi que le "regroupement familial avec ma soeur partie au Burkina Faso il y a quelques mois et revenue au Sénégal pour l'occasion m'ont finalement convaincus.


Je pars donc le dimanche de Pâques pour Dakar (la vue toute enneigée depuis mon balcon me laisse présager un sacré choc thermique), me réjouissant d'avance d'un bon repas sénégalais en fin de journée. Ce repas fut, suite aux aléas des transports aériens, un lapin à la kriek dans un petit estaminet de Bruxelles. En effet ma correspondance pour Dakar avait été retardée de 24h. Exotisme exotisme quand tu nous tiens!

Après cette petite parenthèse bruxelloise, je suis finalement arrivé à Dakar, point de départ pour une grande aventure, à commencer par la traversée quelque peu cahotique - mais très authentique - du Sénégal et de la Gambie dans un pick-up rempli de livres, de matériel d'hôpital et de divers cartons humanitaires. Haltes au hasard de la route (peut-on appeler ça une route?) pour décharger une partie du matériel ou montrer (ma belle-mère) un spot télévisé anti-excision (qui montre "en live" l'excision d'un bébé :-S ) sur son ordinateur portable au milieu d'un village... Emotions aussi lors des nombreux passages de douanes et de police. Emotions finalement de me retrouver avec ma soeur que je n'avais pas vu depuis quelques mois. Elle raconte d'ailleurs plusieurs étapes de ce périple sénégalais dans son blog africain (posts postés entre le 26 et le 31 mars.

De bons moments donc, qui m'ont permi de me réconcilier (un peu) avec ma belle-mère, et de découvrir l'Afrique, dans se meilleurs et ses moins bons côtés, dans l'authenticité en tous cas.


Dans la réserve du delta du Siné-Saloum













L'épique traversée du fleuve Gambie après une nuit dans un "hôtel" sans eau et sans électricité...













Le panneau d'entrée en Gambie, et la route qui y mène (l'une des deux "grandes" traversant la Gambie :-)













Un bel exemple de concentration de polluants dans la chaîne alimentaire: les vaches mangeant les restes de déchets.
Oui, je suis économiste de l'environnement, ET ALORS??












Enfin cette scène de la machette en Gambie... quand on set à quoi elles ont servi dans d'autres pays...